La rentrée 2013-2014 est aussi tournée vers la recherche. En effet, différentes études (voir rubrique recherche) ont permis de montrer comment les stimulations audio-visuelles combinées peuvent distraire l'attention, qui flotte dans un premier temps puis se met au repos. Le sujet ne dort pas, son attention est simplement totalement au repos. La rumination des pensées est stoppée par les jeux des sons et des lumières qui centrent l'activité mentale dans les zones sensorielles dévolues aux sensations. L'attention consomme une grande quantité d'énergie ce qui explique qu'après une séance de 30 minutes avec le PSiO, lorsque le cortex reprend son activité normale, les facultés d'attention et de traitement des données sont optimales : mémoire des mots et des chiffres, empan, créativité, concentration, compréhension sont alors boostés d'autant plus que la stimulation par la lumière durant 30 min a probablement empêché la production de mélatonine (hormone associée au sommeil). A vérifier : c'est l'objectif de la dernière étude que nous menons, mon collègue Nicolas d'Offay (ingénieur de formation) et moi-même, actuellement pour vérifier le blocage de la mélatonine après une séance de PSiO.
Nicolas d'Offay
Psychomed S.A.
Les premiers tests ont tout d'abord porté sur une population dite « contrôle », soit composés au total de 27 personnes âgés de 16 à 26 ans. L'étude s'est déroulée à la clinique « Linden Hof » à Bruxelles, à partir de 21h50. A 22h tapante, nous distribuions des testeurs pour mesurer la mélatonine salivaire. Ensuite, vers 22h15 nous les installions dans des cabinets séparés pour un repos allongé, avec une légère lumière de type veilleuse (moins de 40 watts). Après 30 minute de repos, deuxième prise de salive dans des fioles affrétées à cet effet. Sur chaque échantillon sont noté les initiales, la date de naissance ainsi que le sexe du sujet (pour préserver la confidentialité).
La deuxième vague de tests a porté sur une population dite « placebo » : même horaire : arrivée 9h45 - Test 1 à 22h précise - à 22h15 environ, 30 min avec « PSiO -Placebo » puis à nouveau, test salivaire 30 min après.
Comment définir un placebo dans le cadre de cette expérience ? Nous avons enlevé les écouteurs afin de n'avoir que la stimulation visuelle par de la lumière rouge en continu (pas de pulsations). En effet, plusieurs études ont déjà mis en évidence que le rouge n'a aucun impact sur l'inhibition de la mélatonine (sans doute comme la lumière du coucher du soleil). Ce subterfuge permettra donc de déduire l'effet placebo par rapport au groupe contrôle.
Groupe Placebo
Groupe Placebo
La troisième vague de test a porté sur une population dite « contrôle bleue » : même horaire mais cette fois les 20 étudiants ont reçu une stimulation en lumière bleue continue sur la fameuse longueur d'onde de 470 nm. En effet, de multiples études (notamment celles faites par Philips mais vérifiées à de nombreuses reprises par d'autres chercheurs universitaires cette fois) ont mis en évidence l'inhibition de la mélatonine par cette couleur. L'idée ici est de mesurer à notre tour l'impact et l'efficacité du PSiO agissant ici en lumière continue (une de ses modalités de stimulation, je le rappelle) tout en corroborant les résultats des autres études déjà réalisées par de prestigieuses universités. De plus, ce groupe nous permettra de comparer la différence d'inhibition avec le groupe expérimental final qui lui propose une séance de PSiO, mais cette fois avec pulsation en lumière bleu 470 nm.
Actuellement, les premiers résultats enregistrés semblent correspondre à nos attentes. Nous venons de commencer la quatrième population de 20 sujets qui bénéficient d'une séance en bleu pulsé. A l'heure où vous lisez ces lignes, l'expérience sera terminée. Vous connaitrez sans doute le mois prochain les premiers résultats qui devront encore passer à la loupe de notre statisticienne.
Prise du dosage salivaire
Souvent on remarque que la plupart des découvertes sont faites par des chercheurs qui trouvent autre chose que ce qu'ils cherchaient au départ. C'est ainsi qu'en 1995 j'avais mis à jour un autre fonctionnement que celui attendu quant à la stimulation pulsée sur l'encéphale grâce à la recherche effectuée au laboratoire du regretté Prof. Sorel. Après une déception à la lecture des résultats, tout un parcours de réflexions et tentatives de compréhension des résultats m'avait amené à redéfinir les mécanismes de fonctionnement de la stimulation audio-visuelle à fréquence variable. Résultats qui furent présenté ensuite au congrès mondial sur le stress à Montreux en 1999.
En ce qui concerne l'inhibition de la mélatonine par la lumière pulsée, si celle-ci n'est pas plus puissante que celle provoquée par la lumière continue, ceci nous conduira à modifier certains protocoles d'enregistrements en axant plus sur la stimulation continue certaines applications notamment les enregistrements à écouter le matin (lorsque doit être stimulée sans induire la distraction).
L'effet énergisant du PSiO sera donc explicité en majeur partie par le repos cortical généré que par l'influence de la couleur ou de la lumière qui devra dès lors être considéré plus comme un outil de distraction de l'attention.
Et si c'est l'inverse, nous aurons réussi à prouver (pour la première fois) que la stimulation des récepteurs non visuels (*) situés dans la rétine est plus efficace lorsque l'on utilise de la lumière bleue pulsée au lieu de la stimulation par la lumière bleue continue. Ceci révolutionnerait alors la conception même de toute la LUMINOTHERAPIE. Pour l'instant, nous restons zen et terminons l'étude « Blue Rythm » à notre rythme... Dans tous les cas, nous apprendrons quelque chose ! Rendez- vous donc au mois prochain pour les résultats de cette expérience passionnante !
En 2002, David Berson de la Brown University a découvert le chaînon manquant : les cellules ganglionnaires de la rétine interne (devant les cônes et les bâtonnets) contenaient un pigment photosensible appelé mélanopsine. Ce nouveau récepteur correspondait parfaitement au spectre d'action de la lumière bleue. Puisque les scientifiques avaient identifié la mélanopsine, ils pouvaient retracer, via le tractus rétino-hypothalamique, ses projections jusqu'au NSC de l'hypothalamus et jusqu'à d'autres régions cérébrales.
Cette découverte a permis d'établir que l'œil transmettait également de la lumière via un système non visuel. Des études comparatives des systèmes visuel et non visuel ont révélé que la voie de la mélanopsine empruntée par la lumière bleue était non seulement responsable de la régulation du système circadien, mais également du système contrôlant la vigilance. Mémoire, empan mnésique, temps de réaction, vigilance, capacité d'apprentissage et processus cognitifs : toutes ses capacités enregistrent de meilleures performances sous la lumière bleue. En fait, le docteur Lehrl et ses collègues ont constaté lors d'une étude en Allemagne une amélioration immédiate du processus d'apprentissage, correspondant à une hausse de 5 points du quotient intellectuel (PHILIPS source).